Novembre 2018 Sur les pas de Philippine

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Bicentenaire de l’arrivée de Sainte Philippine aux Etats Unis Mai 1818

 

La Nouvelle Orléans – Kansas City – Saint Charles – St Louis

Carte usa

Chroniques de Voyage du 12 au 19 Novembre 2018

Rédigées au jour le jour par Ludovic le Masson

6 Novembre 2018  – J-6 Dans la fièvre du départ proche

Après des mois, aidés de Pierre et de Cary, rameutés par Nicolas, les descendants Périer, vont hardiment, de Philippine emprunter les pas. Avant d’embarquer sur la moderne galère, qui va nous mener bien loin, un grand merci à Pierre et Nicolas pour nous avoir prodigué tant de soins. Ainsi donc, heureux qui comme Ulysse, allons faire beau voyage, avons préparé soigneusement et religieusement ce nouveau pèlerinage. De Bordeaux à NOLA par de là l’Atlantique sur les pas de Philippine, nous allons tous ensemble suivre le chemin périlleux de l’Ex-Visitandine. Valises et colis préparés avec soin avant le voyage tu soupèseras, en vérifiant bien entendu, passeport, viatique, et l’indispensable ESTA ! Appareils photo, guides, cartes, recueils de chants et prières tu n’oublieras, pour témoigner, au retour, que la «descendance» a bien été là-bas !

Puis emporté dans les airs vers la Louisiane par le destrier des Lignes Unies…, chacun suivra dans sa tête, avec application, de Philippine, le projet de sa vie.Enfin, ce voyage sous la sainte protection de la Femme au Cœur de Chêne, sera occasion de rencontres ou retrouvailles, loin de notre vie quotidienne. Alors Bon Voyage ! A toutes et tous je vous donne rendez-vous le 12 matin, sous la voute peu romantique et froide de la salle de départ, à Roissy 1 ! 

 

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Lundi 12 Novembre 2018 – Jour J, Le Jour le Plus Long

Venus de Bretagne, du Dauphiné, de Paris où d’Aquitaine, c’est donc cahin-caha que dans la brume de Roissy, par petits groupes épars, les Pèlerins du Bicentenaire ont rallié notre point de rdv. Au hasard des sorties d’ascenseur, des hauts d’escalier, des portes chiffrées ou sous les panneaux lumineux, chacun pu reconnaître, qui une cousine, qui une amie, et par là se convaincre qu’il y avait bien ce jour, et à cette heure, le départ pour les Amériques, et qu’elle où il ne s’était pas trompé.

Heureusement Pierre veillait au grain, et sous sa plume avertie, la liste des pèlerins fut annotée des présents et, le temps passant, bientôt complète. Tous nos pèlerins étaient là !

Liste des participants

La dispersion des sièges savamment organisée par United Airlines, ne permis pas, dès le vol transatlantique, de créer « ex nihilo » le Vieux Carre des Pèlerins (et non pas le Carré des vieux....!). Mais chacun put apprécier la bienvenue adressée à nous tous par le Chef Stewart au moment où nous posions nos roues sur le sol américain.Img 20181112 192802

Devant les autres passagers surpris, les applaudissements nourris du fin fond de l’appareil furent le témoignage que nous existions bien. Cependant, dès notre escale de Washington D.C, l’appétit des uns ou la soif des autres, permit d’effectuer quelques regroupements, prémices d’une meilleure connaissance mutuelle.

Reprenant notre bâton, et derechef un nouveau vol, c’est dans la pluie et la nuit noire, que 14 heures après avoir quitté notre bon vieux pays, nous atteignions La Nouvelle Orléans. Arrivee no Là où Sainte Philippine avait posé le pied 77 jours après son départ de Bordeaux. Et c’est avec un plaisir non dissimulé que, dès notre arrivée à l’hôtel nous n’eûmes qu’une hâte c’est de plonger dans les bras de Morphée.

 

Enfin ! Pas tous ! Car, poussés par l’attrait de la ville, une équipe ne put s’empêcher d’aller goûter la « NOLA Beer » ou l’«American IPA» pour bien arroser quelques cuisses d’alligator !Bbking2 Mais rassurez-vous ! Tous les feux (yeux) étaient éteints à minuit ! Ce soir le grand calme règne sur la Ville.

Mardi 13 Novembre 2018 – Où nous retrouvons Sœur Rose Philippine

Ça y est ! Je l’ai vu ! Ah ! Bon vous avez vu Sainte Philippine ? Mais non ! J’ai vu le Mississippi...le fleuve sur lequel, justement, Sainte Philippine a navigué à son arrivée à La Nouvelle Orléans et plus tard lors de sa remontée vers le nord, il y a 200 ans. Et bien !  En revenant de dîner hier soir au BB King, avec quelques amis du Pèlerinage, je n’ai pu résister au plaisir d’aller contempler le fleuve majestueux.Missipi Quitter NOLA sans voir la courbe du fleuve mythique  qui longe le Vieux CarréImg 20181113 114548, portail de tant d’aventures françaises et américaines, eut été un oubli fâcheux!

En fait, cette journée avait déjà bien commencé par la visite du Couvent des Ursulines, là où Philippine avait été accueillie, bien malade, lors de son arrivée sur le sol américain. Les ursulinesSous la houlette de l’intarissable guide Philippe Martin, nous reçûmes une excellente leçon sur l’histoire des premiers religieux arrivés en Louisiane. Un moment « fort » fut l’instant de recueillement accordé en la Chapelle du couvent. Img 20181113 105754 Notre prière, chantée ensemble, fut assurément un premier « marqueur » de la cohésion de notre Pèlerinage.


A midi, messe en la Cathédrale Basilique de Saint Louis Roi de France, la première cathédrale (et la plus grande)  de cette région.... Là aussi, très aimable mot d’accueil du Recteur de la paroisse, le R.P. Philip Landry.

En quittant la Cathédrale, notre bien aimé Président remis à Philippe et Susie (responsable de l’accueil des visiteurs, avec qui Pierre put préparer nos visites à La Nouvelle Orléans) une des assiettes pieusement confectionnées à l’occasion du pèlerinage (merci Amélie pour ta supervision).Img 20181113 132923

Après un déjeuner pris par petit groupe aux alentours, nous nous retrouvions pour un petit parcours en tram, direction l’Ecole des Dames du Sacré-Cœur de la Roseraie.Img 20181113 163027
Nous pûmes y apprécier le travail fait pour l’éducation des jeunes filles par les religieuses du Sacré-Cœur. La dévotion à Sainte Rose Philippine est perceptible partout. La « Flat Philippine » y contribue…Img 20181113 170018

Sous la houlette de la très dynamique Jana, nous eûmes droit à une visite complète de l’établissement, déserté de ses élèves...Et puis, alors que nous devisions doctement avec elle de l’Education des jeunes filles,Img 20181113 165541 sans n’en avoir vu aucune,  tout à coup, au détour d’un couloir, apparut, ce qui paraissait bien être l’une d’entre elle, une vraie ! Avec son cardigan bleu logoté du double cœur, dans sa courte jupe plissée écossaise: Isabella, Img 20181113 170134ambassadrice improvisée, voyait fondre sur elle toutes les attentions de nos pèlerins. En la saluant, les « anciennes » ne purent empêcher un retour de vieux souvenirs de pension... Un passage à La Chapelle permis un nouveau moment de recueillement, avant la remise d’une assiette souvenir à Jana qui nous avait si aimablement ouvert les portes de l’Académie.
 

Après un retour en tram à l’hôtel, un dîner au son de musique soul au BiBiKing, combla tous les appétits, le tout bien arrosé de cocktails divins et de Lostangels !Bbking
Tard dans la nuit de la Nouvelle Orleans, les amateurs de jazz purent prolonger ce moment de détente, et les autres envisager un sommeil réparateur au terme d’une journée bien remplie.

Mercredi 14 Novembre 2018 – En route vers les Terres de Mission

Ce matin nous quittons La Nouvelle Orléans. Pour finir ce séjour si court dans une ville aussi attachante, nous allons visiter une exploitation de canne à sucre située à une demi-heure de route de NOLA.Houmas house ancien
C ‘est en bus que nous y rendons, mené par une conductrice, aussi pressée que nous, d’arriver à destination. Pour aller à Houmas House, nous empruntons la Route 10 qui remonte vers l’ouest  nord-ouest en direction de Bâton Rouge, en longeant la rive gauche du Mississippi. Cette route passe au Sud du Lac Ponchartrain et franchit ensuite les bayous, zones humides infranchissables qui ont justifié une construction sur pilotis, évidemment inexistante au moment où Sœur Philippine va entamer la poursuite de son voyage vers Saint Louis du Missouri.Carte houmas house


C’est à bord du « Franklin », bateau à aubes, que Sœur Philippine et quatre de ses compagnes embarquèrent le 12 juillet 1818 pour un long trajet sur le Mississippi, après un au revoir chaleureux des Ursulines. Cette deuxième étape de l’expédition missionnaire durera quarante jours.Steamboat mississipi

A notre arrivée à Houmas House, nous fûmes accueillis par Nathalie, toute virevoltante dans sa robe rouge à crinoline, qui nous guida dans la visite de la maison.Nathalie Elle nous fit découvrir un intérieur riche et chargé, celui d’une famille aisée du début du 18°, régnant alors sur un domaine de 120 000 ha, aujourd’hui réduit à 15, et appartenant à Mr Kelly, le riche propriétaire du port de la Nouvelle Orléans. Ce fût un moment de pur bonheur quand Éric, à la demande de Nathalie, se mit au piano et joua, sans hésiter, la partition ouverte à la page : Hush, Hush, Sweet Charlotte ! Bravo !

 

Nous eûmes ensuite le loisir de nous promener dans le parc où d’impressionnants chênes apportent de la fraîcheur lors des journées chaudes de l’été...du moins quand le soleil est là ! Ce qui, hélas, n’était point le cas.

Un somptueux déjeuner venait à propos nous redonner des forces et nous réchauffer, en cette matinée froide. Tout en ayant des échanges chaleureux avec le personnel de service, cajuns, pour la plupart, heureux d’entendre parler français, et de nous montrer la saveur du leur.Dejeuner cajun hh Une tournée dans la boutique mit fin à cette échappée dans le bayou. De là nous rejoignîmes l’Aéroport Louis Armstrong pour embarquer sur un vol Southwest.  

Destination Kansas City, notre nouvelle étape. Une arrivée de nuit nous révèle une ville immense, bien loin de l’ambiance plus intimiste du centre de La Nouvelle Orléans. Après un dîner pris dans un des fast-foods ouverts (Kansas City nous a paru bien vide en soirée) chacun se retira pour un sommeil réparateur.Mauvais fast food

Jeudi 15 Novembre – Après les retrouvailles, les rencontres

En arrivant à Kansas City, une nouvelle phase de notre voyage/pèlerinage semble s’ouvrir. Après une période de «retrouvailles» (celles de nos cousines et cousins, celles avec Philippine, dont nous avions déjà, au fond de nos cœurs, senti la présence bienveillante), c’est une période de « rencontres » qui s’annonce aujourd’hui.


La première rencontre du jour, ce sera avec la Communauté de l’Agneau de Kansas City, la seule aux Etats-Unis. Elle fut illuminée par le rayonnement des Petites Sœurs, et l’intervention de Petite Sœur Marie, la fondatrice de la Communauté.
Accueillis par Petite Sœur Aude, Petite soeur marienous fûmes tout de suite introduits dans La Chapelle récemment terminée, où nous fûmes associés à une Manducation, lecture réfléchie, à haute voix, répétitive et collective d’un passage de l’Evangile.

 

 « Je suis le pain vivant descendu du Ciel : celui qui me mange vivra éternellement »
 

Notre prière fut interrompue par un intermède plein de fantaisie, une saynète évoquant le voyage de Rose Philippine vers La Nouvelle Orléans. Quatre petites sœurs ayant endossé, sur leur tenue propre, un voile identique à celui de Sœur Philippine et de ses 4 accompagnantes,  mimèrent une évocation des péripéties de cette traversée. Une autre petite sœur lisant l’original de la lettre que Sœur Rose Philippine envoya à la Mère Barrat, sa supérieure, après son arrivée à La Nouvelle Orléans. Joué avec beaucoup d’humour, cet impromptu très apprécié de nous tous, fut chaudement applaudi par  les pèlerins tombés sous le charme.
Les petites Sœurs de l’Agneau à Kansas City voulaient montrer leur attachement à Sainte Rose Philippine Duchesne. La Petite Sœur Aude souligna même une certaine analogie entre leur installation à Kansas City il y a 10 ans, dans une maison dénuée de tout, et sur un terrain totalement en friche, et, celle de Sainte Philippine Duchesne à Saint Louis du Missouri ou à Saint Charles dans des conditions difficiles.
 

Puis Petite Sœur Marie prit la parole pour nous retracer l’évolution de la Communauté depuis 41 ans, et nous esquisser le fondement de l’action des Petites Sœurs de l’Agneau: déceler la quête du Seigneur qui vient « mendier » notre Amour pour mieux nous le rendre en partage: « Révéler au Monde et à tout homme, l’Amour mendiant qui est Dieu par toute notre vie ». Et c’est avec beaucoup d’émotion que nous l’écoutâmes évoquer son expérience de la mendicité dans les quartiers les plus déshérités du monde.
 

En conclusion de cette rencontre, nous pûmes mesurer l’immense travail réalisé, tant du côté des Petites Sœurs que du côté des Petits Frères, pour créer de toute pièce deux monastères au cœur de ce quartier (très) pauvre de Kansas City. Une visite de la grotte récemment réalisée nous réunit tous avant de se rendre à la Messe.La grotte

C’est dans la Paroisse Sainte Rose Philippine Duchesne, non loin de là, qu’eurent lieu notre messe quotidienne et notre deuxième rencontre marquante de la journée. Au cœur des fidèles venant nombreux pour un jour de semaine nous pûmes, une fois de plus, avec ferveur, prier Notre Sainte tante. Dans cette prière nous lui recommandâmes tout particulièrement la petite Olivia, présente à cette messe, souffrant de crises épileptiques aiguës.
 

A la fin la messe toute la Communauté des fidèles vint nous saluer, très admirative et très honorée, de voir des Descendants de la famille de Ste Philippine venir partager un temps de prière avec eux.Sortie de messe   Les fans de Philippine à Kansas city

 

Et c’est avec beaucoup d’émotion que nous nous quittâmes pour la poursuite de notre visite de Kansas City.
 

Notre fin de séjour fut placée sous un signe culturel plus marqué avec la visite guidée du Musée d’Art Nelson-Atkins.nCe dernier recèle d’immenses, et très réputées, œuvres d’art de la peinture de tous les temps. La visite guidée a permis de concentrer nos attentions sur quelques toiles d’exception, tout en étant conscient que la visite de Musée nécessiterait plusieurs jours. Cecil wade

Une exposition temporaire sur Napoléon attira bon nombre d’entre nous. La richesse du catalogue et le soin de la présentation justifièrent le temps que nous y passâmes.Pierre imperial
Enfin, dernière rencontre de cette journée: celle que nous fîmes avec Sheila Berry,Sheila la fille de Bob et Éther White qui accueillirent le précédent Pèlerinage Perier en 1990, ceux-là mêmes qui mirent en valeur le Parc Mémorial SRPD a Mound City, au sud de Kansas City.
La pétulance communicative de Sheila et sa totale dévotion à Ste Philippine furent les ingrédients indéniables de cette soirée où, chacun d’entre nous, autour d’un buffet ultra copieux, put découvrir à quel point cette famille s’est impliquée dans la diffusion de l’action de Sainte Philippine dans cette région.Party22
Les visites du lendemain allaient nous le montrer.

Vendredi 16 Novembre – Rencontres sur les lieux de la mission

Après les rencontres de Kansas City, nous voici à nouveau ce jour partis pour de nouveaux horizons.
Direction Mound City à la rencontre des Indiens Potawatomis, ceux-là mêmes auprès de qui Sœur Philippine Duchesne séjourna près d’un an de 1841 à 1842.
Le trajet vers Mound City dure environ une heure. Nous traversons un pays plat parsemé de rares fermes, sous un très beau soleil.
Notre conducteur de bus est Tracy, qui va nous accompagner toute la journée, jusqu’à Saint Charles Missouri, que nous devons atteindre tard ce soir. Et qui n’imaginait pas en partant ce matin dans quelle aventure notre programme de visite la conduirait !
A notre arrivée dans cette petite bourgade rurale du Kansas, nous sommes accueillis par le Père Clayton, Le père Claytoncuré de la Paroisse Sainte Rose Philippine Duchesne, nom donné à la petite église/sanctuaire pour sa proximité avec Sugar Creek où Philippine séjourna.
A la fin de la messe, JerryJerry, doyen de la Tribu des Potawatomi prit la parole pour nous dire combien il était honoré de nous voir venir visiter un de leur  lieu sacré : Sugar Creek. Il  souligna à quel point  la présence de Sœur Rose Philippine Duchesne au milieu d’eux fut un immense réconfort après la désastreuse Marche de la Mort (Trail of Death) en 1836 et 1837. La présence du Grand Responsable indien Zyk, Zykvenu nous rencontrer, peut être considérée comme un geste exceptionnel à notre égard. Zyk est en effet un puissant homme d’affaires dont le temps est compté. Merci à Pierre d’avoir réussi à l’avoir intéressé à notre Pèlerinage.

Après la messe à laquelle s’était joint un bon nombre de paroissiens du village, nous fûmes reçus au Centre Paroissial pour un déjeuner buffet, amoureusement préparé par une équipe toute heureuse de nous offrir son hospitalité.Dejeuner paroissial

En fin de repas Nicolas exprima toute notre gratitude auprès de la Paroisse et du Chef Indien.Remise de cdeau a zik Même si, dans sa bouche (effet du vin californien ?), le nom de la tribu (potowatoumi, patatatami, potatotamis, et, pourquoi pas, hippopotamus !) eût du mal à trouver son chemin, il sut exprimer notre immense fierté d’avoir rencontré des représentants de la tribu et notre émerveillement d’avoir vu leur dévotion à notre très chère Sainte.Zik et jerry

Puis quittant le village, nous primes la route de Sugar Creek pour nous rendre au Parc Mémorial Sainte Rose Philippine Duchesne.Photo aerienne du memorial

Suite à des recherches sur le séjour de Sainte Rose Philippine à Sugar Creek, qui ont abouti à la découverte de nombreuses traces de son passage, ce site calme et sauvage a été créé, aménagé et embelli sous la houlette du père et de la famille de Sheila, avec le concours actif des Indiens Potawatomis.Memorial

Ces derniers voyaient là une occasion exceptionnelle de rendre hommage à la fois aux membres de la Tribu, morts lors du Trail of Death (600 dépouilles ensevelies sous de grandes croix),Croix au memorial et à Sainte Philippine qui, à l’instar du Père Petit, est venue évangéliser et éduquer leurs ancêtres à cet emplacement.

Pendant près d’une heure nous pûmes mesurer l’énorme travail réalisé pour rendre ce site agréable et tout empreint du passage de Philippine.Vue sur le site En repartant, nous réalisions combien elle avait dû être heureuse d’avoir vécu là, point ultime de son ardent désir d’évangélisation Devotion potawatomiet de la constante volonté exprimée très tôt pour y parvenir.

C’est avec beaucoup d’émotion que nous dûmes nous séparer de nos hôtes : Sheila et sa famille, les Indiens Potawatomis, qui, peu ou prou, nous accompagnaient depuis 48 heures sur notre Chemin de Pèlerinage.Au revoir

En remontant dans le bus, nous primes la direction d’Arrow Rock, situé à plus de 2 heures de route.Arrow rock Au cours du trajet, Cary nous fit une petite conférence, très suivie par ceux qui n’étaient pas assoupis, sur Arrow Rock. Hélas, la longueur du trajet, la densité d’une circulation de début de Week-End, et quelques tours et détours par des chemins de traverse, mirent à mal ce projet de visite…pourtant concocté depuis des mois !

Mais, une fois de plus, la capacité d’adaptation de nos GO fit merveille ! Alors que nous avancions inquiets dans la nuit du Kansas, ballotés sur un goudron approximatif, il fût annoncé qu’une âme charitable locale acceptait de nous recevoir pour une petite collation…Il était temps : notre bus essoufflé commençait à renâcler dans la prairie, et nos estomacs, alléchés par une nouvelle promesse de pasta préparée par Tristan, fermaient définitivement nos esprits à toute nouvelle visite !Et là, dans la nuit, nous eûmes la surprise d’être accueillis par Day, une vieille amie de Cary, qui, sur un appel passé ce matin, avait tout préparé pour un diner impromptu dont nous nous souviendrons longtemps. Dans sa jolie demeure du début 19°, sur des tables dressées à la hâte, nous goutâmes la « pasta » de Tristan, le vin et les sucreries de Day. Pasta party Une vraie « surprise party » en quelque sorte !Merci day

Aussi vite arrivés, aussi vite partis, nous primes, cette fois définitivement le chemin de Saint Charles MO. A notre arrivée 2 heures et demi plus tard, les yeux encore pleins de cette belle journée, chacun gagna sa chambre pour un sommeil bien mérité…Pas pour tous cependant, car l’Hôtel Hilton empêtré dans ses réservations, mis à l’épreuve certains en les contraignants à faire leur lit !Erreur reservation

Tard dans la nuit du samedi 17 Novembre, toute grogne bue, le silence régnait dans les coursives !

Samedi 17 Novembre – Recueillement et Histoire

Nos gentils organisateurs avaient généreusement prévu un départ à 09H30, ce qui permit à chacun de se remettre des émotions de la veille. Même ceux qui dormirent dans un canapé-lit !

Cette journée est consacrée à la visite de lieux où Sainte Rose Philippine Duchesne passa une grande partie de sa vie américaine en créant les premières écoles du Sacré-Cœur du continent.

Notre petite troupe de pèlerins fût rejointe par la Famille Oury, singulièrement par Jennifer et ses parents, femme et beaux-parents de Pierre, Christine, sa sœur, et Marie Annick, sa mère, dont nous savons aujourd’hui, la part qu’elle a prise dans la préparation du livret du Pèlerin qui ne nous pas quitté pendant toute la durée du voyage. Merci Marie Annick !

Visite à Florissant Saint ferdinandavec Sœur MunchMunch, puis après un déjeuner copieux et remarquable de vitesseLa patrone, visite et recueillement devant la tombe de Sainte Philippine Duchesne à l’Académie du Sacré-Cœur.Tombe srpd C’est pour la plupart d’entre nous un moment privilégié de réflexions et de silence pour confier à Sainte Philippine nos intentions et notre souhait d’avancer dans nos vies avec la même énergie qu’elle a montré dans la sienne.

En cours de visite, nous sommes conviés à prendre part à une petite collation préparée pour une réunion d’anciennes élèves (Alumni), avec qui nous avons des échanges cordiaux, évoquant à la fois leur scolarité et leur vénération pour notre sainte fondatrice.

Au détour d’une salle de classe, qu’elle n’est pas notre surprise de tomber sur une « Flat Philippine » grandeur nature. Flat philippineEvidemment objet de toutes nos attentions, et présence immortalisée par une photo de groupe pleine de joie !

C’est là que nous rencontrons une Alumni, « Maître de cérémonie » pour la procession d’entrée de la Messe Solennelle de demainAlumni. D’ores et déjà elle nous annonce que nous serons mis à l’honneur et que cette présence devra être précédée d’une répétition…les Pèlerins français n’ont qu’à bien se tenir !

Le temps presse et le « Maître des Horloges » qui veille au programme, nous emmène au « Lewis and Clark Boat House and Museum ». Petit musée au bord du Missouri, de création récente, sur la mission d’exploration de Messieurs Lewis et Clarke qui furent mandatés en 18 par le Président pour ouvrir la route du Nord-Ouest des Etats-Unis, et repousser la « Nouvelle Frontière ».

De là une partie d’entre nous s’égaillèrent dans la main Street pour des achats divers et variés dans le pays réel…ou pour un diner dans une des bonnes tavernes de ce centre-ville très sympathique.

Dimanche 18 Novembre – Fête Solennelle de Saint Rose Philippine Duchesne

Aujourd’hui, le programme est « serré », mais prometteur….Le point d’orgue est la Messe Solennelle pour la Fête de Sainte Philippine et la Clôture des Célébrations du Bicentenaire de la création de la Société du Sacré-Cœur aux Etats-Unis.

En attendant, direction la Villa Duchesne, un immense et monumental Collège du Sacré-Cœur, de construction début 20°, situé au milieu d’un parc arboré de grande taille et doté de tous les équipements du « campus » à l’américaine. Notre guide, RachelRachel, appelle notre attention sur la façade principale où l’architecte s’est inspiré du Château de Vizille pour décorer l’entrée (tours et escalier).Villa duchesne L'histoire de la villa Duchesne est traduite en simultané par Jacqueline Oury Traduction simultanee jaquelinesous les yeux emerveillés de Marie Annick et PierreTraduction simultanee jaqueline

Avant le déjeuner, passage rapide au « Gateway Arch and Jefferson National Expansion Memorial Park ». Hélas, un brouillard épais nous empêche de voir de loin l’Arche du départ, édifice hardi qui s’élève sur la rive au-dessus du Mississipi.

Le musée présente toutes les phases de la création des Etats-Unis, notamment sous l’aspect historique, avec de remarquable présentations audio visuelles, à la fois pédagogiques et très concises. Le temps nous presse, mais nous consentons tout de même à la sacro-sainte « photo de groupe » avec l’Arche en fond de tableau qui se perd un peu dans la brume. Soleil tu nous manques !

Un rapide retour à l’hôtel pour déjeuner permet à chacun de se préparer pour la messe solennelle, occasion pour ces Messieurs de sortir du paquetage du pèlerin « la » cravate qui dormait au fond des sacs…

Dans le droit fil des consignes qui nous avaient été données nous arrivons bien en avance pour «répéter» notre arrivée. Et, effectivement, il est prévu que nous arrivions dans la Basilique- Cathédrale en tête de la procession d’entrée.

Belle surprise en y arrivant : Un beau Chef Potawatomi et sa coiffure à plumes Vrai potawatomiest déjà dans le chœur, se prêtant avec grâce à la pose photographique, ce dont nous profiterons…

 

Quelques minutes avant l’heure du début de la cérémonie, les célébrants viennent prendre place à l’entrée de la basilique, et c’est l’occasion pour certains d’entre nous d’échanger quelques mots avec Monseigneur Robert J. Carlson, Archevêque de Saint Louis qui préside cette cérémonie.Monseigneur robert j carlson

Au début de la cérémonie, Barbara Dawson, Supérieur Générale de la Société du Sacré-Cœur, remercie les personnes ou les associations d’anciennes (Alumnae) présentes. Mention est faite de notre présence (avec applaudissements) …

Je ne reviendrai pas sur le déroulement de la cérémonie sinon pour dire qu’elle fût très belle, priante et toute empreinte de la joie de célébrer la Fête de Sainte Rose Philippine. En ce 166° anniversaire de sa mort intervenue le 18 Novembre 1852, la dévotion et le recueillement étaient bien là.

A la fin est lue la prière du Bicentenaire et chanté le « O God of Every Nation » à la gloire de Philippine, créés par le Père Jan Michel Joncas. Qui a, en outre, composé la musique et les chants de cette messe.

A la réception qui suit nous avons la joie de retrouver les Petites Sœurs et les Petits Frères de l’Agneau, rencontré à Kansas City quelques jours auparavant.Reception

C’est aussi l’occasion de découvrir à l’extérieur de la Cathédrale-Basilique une très belle statue récente de Philippine assise, grandeur nature.Statue philippine

Puis, après toutes ces nourritures spirituelles, et de manière plus prosaïque, tous les Pèlerins français, descendants Périer, la famille de Philippine, sont invités à remonter dans le carBus. Direction le restaurant italien déniché par Marie Annick et Pierre pour nous retrouver tous en cette fin de pèlerinage.Dernier diner

Cette dernière collation fût l’occasion de remercier tous ceux qui ont permis ce voyage et cette rencontre avec Rose Philippine : Nicolas, pour l’idée (et les comptes), Pierre pour l’organisation « américaine », Marie Annick pour la rédaction du livret, Amélie pour la confection des assiettes-cadeau à l’effigie de notre Sainte vénérée, et nous tous enfin…pèlerins/cousins qui avons suivi nos coachs avec abnégation et effacement… !

Déjà il fallait penser au lendemain et au retour, la tête pleine de nos rencontres et de nos découvertes.

Lundi 19 Novembre - Le retour au bercail

Les adieux sont là !

Pierre et Jennifer (et ses parents) partent en vacances et nous quittent dès notre départ de l’hôtel.

Annick, Christine et Marie Annick nous quittent à l’aéroport de Saint Louis pour une autre destination américaine (Denver Co.).

Antoine et Camille prolongent leur séjour en visitant Chicago.

Pour ceux qui restent, nous voyagerons tous groupés vers Chicago, par rang de trois puis vers Paris.Attente aeroport

Mais à l’escale - 5 heures d’attente pour le vol pour Paris - Alain M. et Isabelle V.C, ne résistent pas à la tentation d’aller faire un tour sur la Sky Line…Les voici donc partis en taxi sous nos regards interrogateurs, nous les seniors, plutôt tentés de déjeuner tranquillement…

Alors que nous nous réunissons en salle de départ, les interrogations fusent : seront-ils rentrés à temps ?

Mais c’est sans compter sur la Providence et la bienveillante bénédiction de Sainte Philippine Merci flat philippine: Alain et Isabelle surgissent quelques instants avant notre embarquement…ouf ! Ravis de leur escapade !

Après un vol sans histoire…et sans dormir, nous nous séparons à la porte «Arrivée» de l’aérogare de Roissy, en nous promettant de nous revoir.

Sur le chemin du terminal 2, à mi-parcours, quelle n’est pas la surprise de Priscille et Ludovic de voir, à la station intermédiaire du Cdgval, Béatrice et Odette dans la navette se dirigeant en sens inverse vers le Terminal 1 : Décidemment notre chère et volubile cousine avait subjugué sa nièce, au point d’en oublier de s’arrêter à la station du RER !

En conclusion

Ce pèlerinage/voyage s’et déroulé de manière formidable.

Les rencontres, inédites pour beaucoup.

Les visites passionnantes.

La ferveur croissante.

Les avions à l’heure,

Les conseils judicieux,

Les hôtels appréciés.

 

Au cours du périple nous avons souvent évoqué le voyage qu’avaient fait nos parents ou proches en 1990, dont Denis Périer a fait un compte-rendu détaillé et passionnant.

Mais ceux qui en avait entendu parler, en reconnaissait le caractère beaucoup plus touristique, moins « finalisé » sur la quête d’évangélisation de Sainte Philippine.

Nous espérons, modestement, que cette édition 2018 contribuera à ce qu’un futur projet de pèlerinage/voyage autour de notre très Sainte Tante puisse bénéficier de l’esprit que nous avons voulu y mettre.

C’est aussi à l’honneur de nos organisateurs d’avoir su alterner temps de recueillement, temps de mémoire, et découverte de ce pays fantastique que sont les Etats-Unis.

Merci à tous et ravi d’avoir fait de belles rencontres durables : vous mes chers cousines et cousins de la Saga Périer.

 

Ludovic le Masson.

21 Novembre 2018